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Le sommeil du nourrisson - par Brigitte Langevin

Le livre qui a sauvé notre vie de parents

Pendant les deux premiers mois de sa vie, notre première fille pleurait souvent, dormait très peu et, à un moment, on a même pensait qu'elle était un BABI (bébé aux besoins intenses). Le livre de Brigitte Langevin traînait dans notre bibliothèque et c'est Liz qui, désespérée, l'a lu. Or, ce qu'on a apprit, c'est que notre fille était surtout sous l'influence d'une très grosse dette de sommeil! On a appliqué certains des conseils du livre et en quatre jours, on avait un bébé de deux mois qui dormait presque une nuit complète et qui retrouvait une régularité dans ses siestes. 

Voici donc le résumé de ce livre*, pour partager avec vous notre expérience personnelle avec les points importants retenus. Cet article ressemble à ce que nos membres ont accès dans la section résumés de livres.

*Au moment d'écrire ce texte, Évolution Héroïque ne tire aucun avantage commercial des produits dont il fait la promotion. Nous voulons permettre la meilleure vie au plus grand nombre et nous diffusons seulement des produits que nous avons nous-même testés avec notre regard personnel, mais critique et sceptique. 


Le livre Le sommeil du nourrisson de Brigitte Langevin est un guide pratique destiné aux parents d'enfants âgés de 8 semaines à 12 mois. Il offre des conseils basés sur des données scientifiques et des expériences concrètes pour instaurer de saines habitudes de sommeil chez le nourrisson. 


🧠 

Fondements scientifiques et notions essentielles

  1. Le sommeil est un apprentissage
    Contrairement à certaines idées reçues, les bébés ne naissent pas avec des habitudes de sommeil établies. Le sommeil est un comportement appris, influencé par les routines et les interventions parentales dès les premières semaines de vie. Ainsi l'expression "dormir comme un bébé" est trompeuse et encourage le mythe qu'un bébé dort seul et beaucoup, de façon naturelle, et que si ce n'est pas le cas, alors ce n'est pas "normal"! 

    L'apprentissage du sommeil peut se faire autour de 2 mois, soit quand le bébé commence à être "conscient" de son entourage, et commence à faire des sourires en voyant des visages.

    C'est justement autour de cet âge là qu'on a compris que notre bébé avait une "dette de sommeil" et que c'était possible de pleurer pour exprimer un besoin de sommeil. Cela a changé notre perspective de parents. On est alors devenu très discipliné sur les routines de dodo et tant pis pour les grands-parents qui voulait sur-stimuler les enfants. Ce qui veut dire qu'on a priorisé le sommeil de notre bébé, pendant les premiers mois-années de sa vie. Et on a fait pareil pour la deuxième ensuite !

    Durée moyenne du sommeil selon l'âge du bébé

    Âge

    Sommeil total
    (heures)

    Sommeil nocturne
    (h/nuit)

    Siestes
    (h/jour)

    0-3 mois

    14-17 h

    8-9 h (fragmenté)

    4-6 h

    4-11 mois

    12-15 h

    9-11 h

    2-4 h

    1-2 ans

    11-14 h

    10-12 h

    1-3 h

  2. Importance des routines
    Des routines cohérentes et prévisibles aident le bébé à comprendre les signaux de sommeil, facilitant ainsi l'endormissement et la consolidation du sommeil nocturne.

    C'est pourquoi nous étions stricts sur les horaires de nos activités. Les nuits et les siestes de bébé se faisaient dans les meilleures conditions possibles, c'est-à-dire dans le calme, dans sa chambre. Et cette priorisation a permis à nos enfants d'être plus détendus pendant les périodes d'éveil. 

    Voici un commentaire de Liz sur le sujet, partagé sur un groupe familial à cette époque et qui témoigne de l'évolution : "Elle pleure moins quand elle est éveillée et bien reposée, ce qui nous permet des interactions encore plus belles. Et ça nous permet aussi d'être moins stressés avec à notre bébé mieux reposé".

     


  3. Mythes courants démystifiés
    Langevin aborde et corrige plusieurs fausses idées, telles que :
    • « Les bébés allaités ne peuvent pas faire leurs nuits. », c'est faux. Un bébé allaité peut tout aussi bien dormir de longues périodes nocturnes (5-6h consécutives) qu'un bébé nourrit au biberon. Ainsi, dans notre situation personnelle, notre 2ème fille se réveillait une fois dans la nuit pour être allaitée et se rendormait vite ensuite, sans pleurs et repue.
    • « Il faut garder le bébé éveillé le jour pour qu'il dorme mieux la nuit. ». Au contraire, il doit dormir beaucoup, car c'est pendant le sommeil que le cerveau se consolide. C'est contre-intuitif, mais plus il dort ce dont il a réellement besoin (voir le tableau des durées de sommeil) et plus il sera facile pour lui de s'endormir et de rester endormit la nuit. Par contre, un enfant en dette de sommeil a plus de difficulté à se calmer et à s'endormir le soir. C'est ce que nous appelons, avec nos filles, "l'énergie de fatigue". 
      Par contre, de l'activité physique, de la stimulation cognitive et sociale et de l'exposition à la lumière du jour pendant la journée sont nécessaires, à tout âge, pour faciliter l'endormissement et de belles nuits. Même chez les adultes !
    • « Les bébés ont peur du noir. », non, leur cerveau n'est pas assez développé pour s'imaginer des choses. Ils ont surtout peur de la séparation, car dans la nature, c'est la mort assurée s'ils sont abandonnés. Ils doivent donc "apprendre" qu'ils sont en sécurité, même s'il n'y a personne autour (à partir de 2 mois et plus). Les méthodes énoncées ci-dessous encouragent cet apprentissage. 

  4. Lien entre sommeil et développement
    Un sommeil de qualité est crucial pour le développement cognitif, émotionnel et physique du nourrisson (et même des adultes). Des habitudes de sommeil inadéquates peuvent avoir des répercussions à long terme sur la santé et le bien-être de l'enfant (et des adultes😉). 

    Dans le cas de nos filles, nous avons été impressionnés par le développement de leur langage, leur capacité à gérer leurs émotions et leur équilibre global. Sans prétendre que cela relève de données scientifiques, nous ne pouvons ignorer que dans notre expérience personnelle, l’application de cette technique a coïncidé avec des résultats très positifs. À l’inverse, nous avons souvent constaté que les familles n’ayant pas utilisé cette approche rencontraient davantage de difficultés liées au sommeil ou à la régulation de l’énergie chez leurs enfants. De ce que nous avons observé, les parents qui ont appliqué cette méthode de façon constante et sereine semblaient avoir des enfants plus calmes et plus stables émotionnellement.

  5. L'importance de la prise de décision parentale
    Cependant, le "mindset parental", le fait de prendre une décision et d'être en accord avec cette décision, peut grandement influencer la suite de l'expérience. En effet, les parents peuvent générer une forte réponse de stress quand ils se sentent sans contrôle, ou en désaccord avec ce qu’ils vivent. Ainsi, peu importe la méthode choisie (ou refusée), si un parent n’est pas profondément en accord avec sa décision, un stress va s’installer — parfois à peine perceptible — mais qui se transmettra à l’enfant. C’est une des manifestations de la résonance de stress, concept apporté par Dr. Sonia Lupien dans le livre "À chacun son stress". Un bébé ressent notre agitation intérieure, même silencieuse.

    Dans mon cas, j’ai décidé d’appliquer cette méthode parce que je ne voyais plus d’issue. J’étais à bout, incapable de calmer mon bébé même en la berçant, en la nourrissant, en la gardant près de moi. Le jour où j’ai dit : « je n’ai plus d’autre solution », j’ai senti une forme de paix s’installer. Cette clarté m’a permis de rester calme et constante, et la méthode a bien fonctionné. Avec ma deuxième fille, ça a été encore plus simple : j’avais intégré ce qui, pour moi, était essentiel pour elle. Je savais mieux faire la part des choses, me faire confiance en tant que maman.

    Au fond, je crois que ce n’est pas tant la méthode qui compte, mais la cohérence émotionnelle avec laquelle on l’applique. Et cette cohérence, elle naît quand on s’autorise à faire des choix, même imparfaits, mais fondés et assumés.


🛠️ 

Pratiques concrètes à appliquer

  1. Reconnaître les signes de fatigue
    Identifier les signes précoces de fatigue (bâillements, frottement des yeux, irritabilité) permet de coucher le bébé au moment optimal pour l'endormissement.
  2. Créer un environnement propice au sommeil
    Une chambre calme, sombre et à température confortable favorise un sommeil réparateur.
  3. Éviter les associations négatives
    Langevin déconseille l'utilisation systématique de la tétine ou du biberon comme moyen d'endormissement, car cela peut créer des dépendances difficiles à modifier ultérieurement.
  4. Stratégie des 15 secondes
    Une fois que le bébé a eu tout ce dont il a besoin (il a mangé, il a une couche propre, il a eu des moments affectifs avec le/les parents, etc.), cette stratégie peut lui apprendre à s’endormir par lui-même dans un cadre sécurisant. Cette méthode consiste à intervenir progressivement au moment de l'endormissement, en augmentant par paliers de 15 secondes le temps avant d'intervenir, permettant ainsi au bébé d'apprendre à se rendormir seul. Cette approche favorise l'autonomie et réduit les réveils nocturnes fréquents. 
  5. Gérer l'angoisse de séparation
    Lors des interventions, Langevin recommande de rassurer l'enfant, idéalement sans le sortir de son lit, en lui parlant doucement et en lui offrant une présence réconfortante, tout en maintenant les routines établies pour préserver ses points de repère.


💬

Témoignages et retours d'expérience

Le livre est enrichi de nombreux témoignages de parents ayant appliqué les conseils de Langevin avec succès. Ces récits offrent des perspectives réelles et rassurantes, illustrant les bénéfices d'une approche structurée et bienveillante du sommeil infantile.

Sur internet, on voit toutes sortes de commentaires. Il y a une guerre entre les idéologies "ne jamais laisser pleurer" et les autres. La réalité, c'est que même dans la vie adulte, on a des déceptions et des besoins non comblés avec lesquels on doit composer. Sauf qu'on peut utiliser notre langage pour exprimer nos besoins. Les bébés, eux, pleurent. Ça ne veut pas dire qu'ils souffrent dans une douleur traumatisante qui va les marquer à jamais. Mais simplement qu'ils ont un besoin à combler (manger, dormir, se faire changer, avoir une température confortable, se faire sécuriser, obtenir de l'affection, etc.).

Être parent, c'est aussi éduquer. Éduquer à l'autonomie. Éduquer à l'adoption de bonnes habitudes. Éduquer à la gestion des émotions. Et c'est par modelage que l'on éduque nos enfants, pas par la parole et pas en faisant tout à la place de nos enfants (on ne peut pas dormir à leur place).

Choisir d’appliquer une méthode d’apprentissage à l’endormissement ne signifie pas qu’on abandonne son enfant. Il y a un juste milieu entre "laisser un bébé pleurer" sans répondre à ses besoins et courir le voir dès le moindre gazouillis. Être anxieux en tant que parent, c’est normal. Mais apprendre à gérer cette anxiété, à faire confiance à notre intuition et à poser des gestes cohérents, c’est non seulement possible… c’est aussi ce qui nous fait grandir. Nous l’avons vécu : évoluer en tant que parent, c’est parfois difficile, mais profondément héroïque.


Conclusion

Le sommeil du nourrisson de Brigitte Langevin est un bon outil pour les parents souhaitant instaurer des habitudes de sommeil saines chez leur bébé. En combinant des données scientifiques, des conseils pratiques et des témoignages concrets, l'auteure offre une approche équilibrée et accessible pour accompagner les familles vers des nuits paisibles.

Pour en savoir plus ou obtenir le livre, vous pouvez consulter le site officiel de Brigitte Langevin.


Résumé écrit par Sébastien Brennan-Bergeron et Élisabeth Varennes, avec l'aide de CharGPT 4o. © 2025-05-08

Le sommeil du nourrisson - par Brigitte Langevin
Évolution Héroïque, Sébastien Brennan-Bergeron 8 mai 2025
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