Image de la bannière : Imprime-écran d'une vidéo de Global News montrant une jeune de 13 ans agressée violemment par une bande d'ados qui sembleraient lui avoir tendu un piège.
L'adolescence est une période très difficile. On cherche à se forger sa propre identité sans se faire rejeter, on veut se distancer de nos parents qui ne comprennent rien à la vie, mais on a encore besoin d'eux, on ressent des sensations bizarres quand on regarde quelqu'un qui nous plait et on peut parfois être pris par des excès de rage et de colère devant des situations qui nous échappent.
Le mélange hormonal y est pour beaucoup, mais pas que. Comme on le dit souvent, rien n'excuse la violence. Pas les hormones, pas la colère et encore moins l'alcool. Chaque personne est responsable de ses actes, mais on peut subir les actes d'autrui sans en être responsable.
Agression en bande sur une fille de 13 ans
Voir le reportage (en anglais) de Global News
Attention, si vous avez des enfants, ces informations pourraient vous donner envie de leur apprendre à se défendre.
Vendredi soir, 27 septembre 2024, 20h00. Gloria (nom fictif), 13 ans, se fait inviter par sa meilleure amie à aller au parc Boyce-Gyro à Kelowna, C.B. afin d'aller à un "party". Peu de temps après leur arrivée, la meilleure amie s'éclipse, laissant Gloria seule.
Elle se fait rapidement entourée par une bande d'adolescent.e.s qui se disent de «rendre le cercle plus serré pour qu'elle ne puisse pas s'échapper». L'instant d'après, Gloria se fait tirer la tête en arrière par les cheveux alors qu'une autre fille lui envoie de violents coups de poing au visage.
En peu de temps, Gloria se fracture des côtes en tombant sur le rebord de béton, son assaillante monte sur elle et continue ses salves de coups. L'instant d'après, alors que les coups continuent et que les spectateurs lui envoient de la terre au visage, Gloria perd connaissance.
Le père de Gloria est sous le choc : «Je ne sais pas ce qu'elle a pu faire pour mériter une telle raclée». «C'était organisé. C'était prémédité. [...] [par des] gens qui ne la connaissent même pas.»
Le même soir, la Gendarmerie Royale du Canada, a été appelée pour plusieurs autres incidents impliquant des jeunes.
Comment réagir pour protéger nos enfants ?
Ayant reçu et donnée ma part de violence dans ma jeunesse, autant psychologique que physique, tout me porte à croire qu'on ne peut pas attendre de réagir si on a des enfants. Il faut prévenir, être proactif et agir en Hērōs avec nos enfants. Si vous avez compris le concept-clé de Hērōs dans la culture Heroic dans laquelle on s'inscrit, il n'est pas question d'agir en sauveur, mais en protecteur.
On se protège soi-même contre notre pire version, ensuite contre la pire version des autres et enfin on protège les plus vulnérables contre la pire version des autres.
Pour protéger nos enfants, on doit d'abord leur offrir le meilleur modèle d'humain possible : ça veut dire d'entretenir notre équilibre dans nos sphères de l'énergie (physique), du travail (intellectuel) et de l'amour (émotionnel). Si nous sommes nous-mêmes à notre meilleur, on sera un modèle rayonnant pour les autres qui voudront s'inspirer de nous, incluant nos ados ingrats qui ne veulent rien savoir.
Ensuite, il est préférable de toujours garder une communication avec nos enfants. Ça passe d'abord par l'intérêt qu'on leur porte, au temps qu'on passe avec eux/elles et à l'ouverture que nous avons envers leur réalité, ce que la technologie peut rendre compliquée.
Le dénigrement est le pire ennemi d'une relation saine. Leur dire qu'ils sont stupides, ignorants, trop sensibles, trop jeune pour comprendre, trop immatures, que votre décision est finale car "vous" êtes le parent, etc. sont toutes des formes de langage à éviter, car ça n'aide en rien l'enfant à comprendre.
De plus, tenter d'imposer ses valeurs ou sa morale à nos enfants plutôt que de les écouter et les questionner est aussi une mauvaise qu'on souhaite éviter. En effet, un enfant qui expérimente va faire des erreurs et les conséquences sont toutes aussi douloureuses, qu'elles soient dites en criant (dénigrement) ou calmement. Si quelque chose était un mauvais choix ou une mauvaise action, c'est possible d'éduquer par la prise de conscience en expliquant les conséquences et en imposant des réparations cohérentes aux actions commises. Non, la punition, la réprimande, l'engueulade et la colère des parents ne rendront pas l'enfant plus apte à comprendre comment agir mieux.
Protéger nos enfants, c'est d'apprendre soi-même à devenir philosophe, à expliquer le pourquoi derrière le quoi et le comment et à éduquer plutôt qu'à forcer.
Pour ce qui est de la défense physique, questionner nos enfants sur les événements auxquels ils participent, avec qui ils y vont, à quelle heure ils pensent rentrer et leur enseigner des protocoles dès qu'ils ont un doute pour leur sécurité (ex. GeoAlert) sont parmi les meilleurs moyens qu'on peut prendre. Les questionner également sur comment ils se sentent par rapport à l'événement, s'ils ont l'intention de boire ou prendre de la drogue, comment ils pensent revenir, etc. (ne paniquez pas si vos enfants sont honnêtes, ça détruirait leur confiance en vous et ils vont vous mentir la prochaine fois).
Ha oui, et faire des entraînements d'autodéfense hebdomadaire avec eux est aussi une excellente idée à la fois pour votre relation et pour leur confiance.
Les jeunes à l'école sont tous gentils (vraiment?)